Modélisation géométrique#
Modèles géométriques et structures mécaniques#
Structures mécaniques#
Les structures mécaniques peuvent être classées en quatre catégories principales (Fig. 12) :
les structures simples ouvertes : il existe une chaîne cinématique ouverte ;
les structures simples fermées : il existe une chaîne cinématique fermée ;
les structures parallèles : il existe au moins deux chaînes cinématiques fermées ;
les structures hybrides (ouvertes) : c’est une composition des catégories précédentes.

Fig. 12 Classification des structures mécaniques#
Paramétrage des structures ouvertes simples#
Paramétrage des structures fermées#
Problématique#
Il existe, suivant les structures de machines, plusieurs solutions pour décrire la transformation géométrique directe. Par exemple, pour la plateforme de Gough-Stewart, il en existe quatre, c’est-à-dire qu’à une configuration correspond quatre positionnements différents de l’effecteur. Une approche numérique est nécessaire pour déterminer de proche en proche la solution souhaitée.

Fig. 14 Illustration des 4 solutions existantes pour une même configuration#
Les difficultés de modélisation sont inversées par rapport aux structures sérielles : il est plus aisé de déterminer les valeurs des paramètres articulaires pour respecter un positionnement de l’effecteur que de déterminer le positionnement de l’effecteur pour une configuration articulaire donnée. Dans la suite du document, la méthode de Merlet, méthode spécifique aux architectures parallèles, est présentée. Elle permet une démarche systématique pour paramétrer et poser le problème.
Modélisation géométrique : Méthode de Merlet#

Fig. 15 Paramétrisation de la structure mécanique#
soit un élément fixe, lié au repère \(\mathcal{R}_m = (O_m,\overrightarrow{x_m},\overrightarrow{y_m},\overrightarrow{z_m})\)
soit un élément mobile, lié au repère \(\mathcal{R}_p = (O_p,\overrightarrow{x_p},\overrightarrow{y_p},\overrightarrow{z_p})\)
soit \(A_i\, , i = 1 \cdots n\), les liaisons liées à l’élément fixe. La position et la géométrie de ces liaisons sont supposées fixes et connues (valeurs nominales ou identifiées). Les vecteurs \(\overrightarrow{O_m A_i}\) sont donc des paramètres géométriques du mécanisme notés plus globalement \(\xi\).
soit \(B_i\, , i = 1 \cdots n\), les liaisons liées à l’élément mobile. De même, la géométrie \(\overrightarrow{O_p B_i}\) est fixe et connue et fait partie des paramètres géométriques \(\xi\).
chaque vecteur \(\overrightarrow{A_i B_i}\) est noté « jambe », ce sont les liaisons motorisées de la structure ; les variables de commande dites articulaires sont notées \(q_i\).
soit \(\overrightarrow{X}\) le positionnement de l’effecteur de la plateforme mobile dans \(\mathcal{R}_m\)
Relations géométriques#
L’écriture se fait par fermeture géométrique pour chaque jambe :
où chaque terme s’exprime en fonction de :
\(\overrightarrow{A_i B_i}\) : \(\xi\) (constantes géométriques pour chaque jambe) et \(q_i\) (variables articulaires)
\(\overrightarrow{A_i O_m}\) : \(\xi\) (constantes géométriques dans \(\mathcal{R}_m\))
\(\overrightarrow{O_m O_p}\) : \(\overrightarrow{X}\)
\(\overrightarrow{O_p B_i}\) : \(\xi\) (constantes géométriques dans \(\mathcal{R}_p\))
ce qui permet d’arriver à une forme générale séparant dans chacun des membres les paramètres articulaires des paramètres de positionnement :
Matrice de transformation homogène#
Dans le cas des structures parallèles, il existe une seule transformation \(\mathbf{T}_{mp}\) permettant d’exprimer directement le positionnement du repère associé à la plateforme mobile \(\mathcal{R}_p\) par rapport au repère associé à la base fixe \(\mathcal{R}_m\). L’expression du positionnement de l’effecteur \(^m\mathbf{P}_{eff}\) exprimé dans le repère \(\mathcal{R}_m\) s’exprime en fonction de son expression dans \(\mathcal{R}_p\), \(^p\mathbf{P}_{eff}\) par la relation :